30/10/2009
Les déguisements
Les gens commencent à stresser avec leur déguisement d’Halloween.
Ce qu’on devrait faire, c’est s’asseoir et leur dire clairement qu’on se contrefiche de leur déguisement, on ne s’en rappellera pas l’an prochain, ni dans deux semaines d’ailleurs, ils peuvent bien s’accoutrer en fantôme ou en cowboy du futur ou tout nu avec une carotte dans le derrière, on ne s’en souviendra pas plus.
Merci,
La direction
28/10/2009
Les Shriners
Est-ce un hôpital ?
Non, plutôt une ligne d'autobus voyageurs, semble-t-il.
Mais pourquoi la police montée?
Et des chirurgiens...
(est-ce bien vendeur de voir les organes internes de la pauvre victime...)
Ah, un chien guide. Ils sont donc aveugles.
On m'apprend que ce serait plutôt un cirque.
Bon, un défilé de monsieurs dans des petites autos maintenant.
Est-ce une magouille... pour kidnapper des enfants?
Les Shriners...
... Ils me donnent décidément froid dans le dos.
27/10/2009
Berlusconi
Les talibans ont traité Berlusconi d’Infidèle. Son épouse également, et une ministre veut l’étrangler. Sa perruche serait également en beau calisse après lui.
En Italie, au moindre faux pas, on s'attire les foudres de tout le monde, ou on fait tomber un étalage de bibelots et de petites huiles.
C’est probablement pour ça que le président y évolue comme un éléphant dans un magasin de porcelaines.
Tous ces fragiles étalages, en fait, sont une arnaque pour nous faire payer les pots d’huiles d’olive extra vierges et extra cassés.
Comment Berlusconi, ou n’importe quel autre président italien d’ailleurs, pourrait survivre parmi toutes ces choses si fragiles et ces antiquités?
26/10/2009
Les plans
Pourquoi s’entêter à faire des différences?
Non, là on va faire ouvrir la porte dans l’AUTRE sens.
Puis on va mettre le garde-robe... ici.
Ensuite, contrairement à l’autre appartement que j’ai dessiné, la toilette va être... euh… Là!...
Faites-les tous pareils, qu’on en finisse. De toute façon, c'est toujours du pareil au même.
Ouais ouais la cuisine disposée comme ça, avec le salon dans ce sens-là, big deal. Ça va finir avec des planchers qui gondolent pis des rénovations de cuisine de toute façon, c't'affaire-là.
Note pour moi-même : L'architecte qui a conçu le fameux chalet carré avec un poêle dans le milieu, est-il millionnaire aujourd'hui?
24/10/2009
Les techniciens
Avis public 10-045:
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Et que ce n'est pas une très bonne idée de donner de tels conseils à des criminels.
23/10/2009
Les appareils inutiles
Nouveau système extrêmement cher pour indiquer aux utilisateurs de transport en commun sur des panneaux électroniques ou leur cellulaire que leur autobus est en retard, ou inexistant.
Coût : 182 millions.
Si j’ai bien compris, les sommes investies dans ce vaste projet ont pour but non pas de régler le problème, mais bien de le publiciser, worldwide.
Et si ces coûteux objets-là aussi brisent ? Avez-vous prévu d’autres gugusses pour nous en avertir ?
22/10/2009
Les explorateurs et leurs exploits
Les gens qui ont fait de grands exploits, découvert des continents, conquis des montagnes... sentaient probablement très mauvais lorsqu’ils réalisèrent leur prouesse.
Non, on ne peut pas tout avoir, dans la vie, messieurs les explorateurs.
*
Ah, Vasco de Gama!…
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20/10/2009
Les voisins que l'on ne connaît pas
Un homme décédé en Californie s’est fait prendre pour un faux cadavre d’Halloween (alors que c’en était un vrai).
Le fait qu’il n’ait pas été habillé en cowboy ou en pirate n’a pas semblé être pris en considération par les voisins.
Durant plusieurs jours, les passants déambulant dans le quartier ont simplement continué leur chemin, après s’être pris quelques klondikes que l'homme avait pris soin de déposer dans un bol avant de trépasser.
Toute cette saga de vaudeville nous amène la réflexion :
Parle-t-on trop à ses voisins ?
Devrait-on les laisser encore plus tranquilles ?
Le débat est lancé, jeté en pâture aux nombreux commentaires.
Robert Lepage
Les spectacles que Robert Lepage, enfant, organisait dans le sous-sol familial étaient parait-il extraordinaires. Il a entre autres mis en scène Antigone et monté Le Bourgeois gentilhomme, en coréen.
À l’âge de sept ans, il fait venir des Onnagata japonais et conçoit une structure sur rail en trompe-l’oeil amovible (malgré tout ce soir-là les adultes placotaient encore entre eux en n’écoutant rien du tout).
Ah, Robert Lepage…
Son but inavoué est-il de nous faire sentir comme des demeurés, incapables d’articuler une simple phrase?
Comment un individu peut-il mener sa vie dignement et se satisfaire d’accomplissements, sachant que Robert Lepage ferait fort possiblement beaucoup mieux?...
D’un autre côté, il faut se consoler en songeant qu’il est le seul à ne pas pouvoir en profiter, du « fameux génie de Robert Lepage ».
L’enchantement de toutes ses œuvres lui est impossible: ses projets représentent pour lui une succession de difficultés, de nuits blanches et d'engueulades.
Et il doit se contenter, comme produits culturels, de Chop Suey et Sous le signe du faucon.
Il existe donc une justice.
19/10/2009
Les vieilles chansons
Jadis, les gens aimaient une musique dont le son était cacanne, malgré eux.
«–Hey, as-tu entendu le dernier hit de Maurice Chevalier?
–Y sonne-tu cacanne?
–Mets-en!
–YEEEAAAAAH !!! »
Faites parvenir vos commentaires au
1523 de la Gauchetière
H4C 2B6
Inclure une enveloppe préaffranchie si vous désirez une réponse
Merci
La direction
16/10/2009
La mode
La semaine de la mode va bientôt se terminer.
Malgré toute cette belle conscientisation, je n’ai pas encore fait de don, ni entrepris de levée de fond. Pourtant, ce serait nécessaire, principalement si on pense aux pays pauvres, encore une fois.
Les gens habitant ces endroits, comme on nous le montre trop souvent, portent des vêtements affreusement démodés, des chandails Fido Dido et Ocean Pacific. Ils affectionnent aussi spécialement les casquettes promotionnelles d’équipes sportives n’ayant pas remporté la finale du championnat.
De pleins cargos naviguent ainsi vers ces contrées, chargés à bloc d’items inutilisables du Superbowl «Miami Dolphins CHAMPIONS! 1985».
Mais il y a plus grave.
Les vêtements griffés aussi se retrouvent, des années après leur mise en marché et leur oubli malheureux au fond des garde-robes, à habiller les villageois des pays sous-développés.
Et où vont-ils trouver le foulard assorti au chemisier?
Il faut venir en aide, le plus vite possible, à cette belle industrie qui, sans notre important support, ne s'en relèvera jamais.
15/10/2009
Les prix Nobel
Le récipiendaire du Prix Nobel de physique, à sa descente du podium lundi soir, s'est fait déverser le traditionnel baril de Gatorade sur la tête.
David Suzuki, quant à lui, a reçu un Nobel «alternatif».
Peut-être que s'il cessait un peu tous ses discours endormants sur l’écologie et qu'il crachait du feu, ou orchestrait des spectacles de l’espace, aurait-il la reconnaissance qu’il mérite.
Gagner un prix Nobel est semble-t-il un honneur extraordinaire. Les professeurs de la petite école qui vous sermonnaient jadis doivent filer cheap. D’un autre côté, on dirait bien que tout le monde peut en recevoir un: Nobel de la paix, de la mécanique, de la meilleure tarte aux pommes. C’est devenu comme l’Everest: à la portée de n’importe qui (il y a d’ailleurs un téléphérique qui va jusqu’en haut et des stands à hot-dogs tout le long du parcours).
C’est bien joli, les scientifiques et les gens intelligents, mais ça ne suffit pas. Bombardez quelques pays, ou mettez sur pied une fondation fictive pour venir en aide aux misérables.
Ensuite nous parlerons sérieusement.
14/10/2009
Stonehenge
Onde de choc dans le milieu scientifique.
Peuple pour lequel, évidemment, le monument n’était pas du tout insolite.
Pour eux, c’était «business as usual».
Les historiens ont ainsi découvert des gravures et des dessins sur les fameux menhirs qui dénotent une sévère insatisfaction chez la population de l’endroit, celle-ci n’ayant apparemment rien d’insolite à se mettre sous la dent.
Ce problème serait d’ailleurs, selon les spécialistes, la cause indirecte de sa mystérieuse disparition.
Ou à oublier à jamais.
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13/10/2009
La lecture des boîtes de céréales
Selon un récent sondage, le texte imprimé sur les boites de céréales serait désormais, tous médiums confondus, la lecture préférée de la population, qui prend l’essentiel de ses informations quotidiennes à travers ce média.
Les éditeurs céréaliers, évidemment, font appel depuis longtemps à des auteurs célèbres.
Par exemple, Une surprise différente au fond de la boîte chaque semaine était une idée de Marguerite Yourcenar.
Source de sept éléments nutritifs essentiels, Collectionne-les toutes et Aide Patapou à retrouver son chemin dans le labyrinthe furent des concepts élaborés par Jean-Paul Sartre.
Et c’est Henry Miller qui a écrit le célèbre «Accumule les monstres gluants de chaque couleur gratuits au fond de la boite».
Une saine nourriture, donc, pour le corps et l'esprit.
12/10/2009
La Course destination monde
(Extraits de la défunte émission de Radio-Canada)
« Vite, trouver une vieille madame édentée...
Je dois en filmer une, ou bien je serai encore obligé de filmer une canette de Coke à côté d’une hutte en paille. »
« Pour ne pas me faire achaler, j’ai décidé de marmonner des propos inintelligibles en marchant, l’air hagard. Maintenant, même les romanichels changent de trottoir quand ils me voient arriver. »
« Vite, pouvez-vous m’indiquer dans ce village qui est édenté? J’ai un film à réaliser... »
« Vers la fin, je réfléchissais en lituanien… Le problème, c’est que j’étais en Namibie »
« Vais-je être obligé d’édenter quelqu’un moi-même ?... »
O commentaire
09/10/2009
Les peintures déprimantes
Était-ce son épouse qui lui faisait la vie dure ? Certains avancent comme explication le coq matinal du voisin ou un contrôle fiscal. Une chose est sûre, Bruegel n’était probablement pas the life of the party dans son village.
Le philologue Herman Steinsman évoque le peintre néerlandais dans ses travaux, y compris dans son Essai pour une compréhension globale de la pluralité autocratique.
On raconte que ce que l’artiste aimait peindre, lui, c’étaient des lapins souriants et des faons sautillants, mais que son galeriste ne voulait rien entendre, qu’il n’y avait de marché que pour ses toiles, disons-le sans détour, un tantinet austères.
Il faut croire que broyer du noir dans la Hollande du XVIème siècle était chose courante, surtout si l’on vous obligeait à porter des sabots.
08/10/2009
Le temps
Ne peuvent-ils pas juste, au fond, répéter l’information d’un concurrent?
Quand ces employés s’enferment dans leur bureau, le matin, qu’est-ce qui les empêche de prendre l’information sur Internet, puis sortir par la fenêtre et aller au cinéma?
Rassurons-nous, je ne vais pas m’étendre sur leurs prédictions souvent incorrectes.
Oh, il y a sûrement un météorologue, quelque part, qui travaille bien fort pour analyser les résultats, que tous les autres vautours s’accaparent ensuite.
Mais il me semble, et corrigez-moi si je m’égare, qu’on n’a qu’à regarder l’image satellite des nuages qui avancent, non? C’est ce qu’ils nous expliquent dans les médias depuis des années, à quel point c’est simple, vous voyez, vous comprenez, les nuages s’en vont par là.
Ils nous enseignent naïvement leur « métier », ainsi, un jour, n’importe quel quidam pourra les remplacer.
07/10/2009
Les éoliennes
Ils veulent augmenter le prix de l’électricité.
À ce qu’il parait, on en consommerait trop.
On s’est tous déjà fait dire, lors d’une fête chez quelqu’un où l’on agitait frénétiquement l’interrupteur de lumière du salon pour créer de l’ambiance, d’arrêter immédiatement, que ça coûtait «vingt-cinq cents à chaque fois».
Tout cela tient du mythe.
Comme lorsqu’Ulysse traversa le pays des Cimmériens.
Ou quand Jason alla chez les Argonautes, et oublia de fermer le chauffage.
Mais le problème ne réside pas là.
Ce qui monte la facture, et il faudra bien que quelqu’un se réveille un jour, ce sont les éoliennes.
Ça fait de belles photos, certes, ces grosses hélices. Mais imaginons un instant la quantité d’électricité qu’il faut pour faire tourner ça.
Et ce, quand elle n’éclate pas dans la figure des résidents des alentours.
Quoi qu’il en soit, tant et aussi longtemps que les boites électriques dans les maisons vont être écrites ainsi : cuizin, salloon, chambe dé mètres, contoir toillett, on a peut-être une chance de s’en tirer.
06/10/2009
Les frites maison
C’est la semaine de la prévention des incendies.
À ce sujet, il est bon de noter que, pour faire un chiffre rond, environ quatre-vingt dix pour cent des incendies sont causés par la cuisson des frites dans l’huile. Et ce, malgré le fait qu’on peut en acheter pratiquement à tous les coins de rue.
-Non, pas question… Je veux faire mes propres frites !… Il est onze heures du soir, j’ai cinq enfants qui crient dans la pièce à côté… donnez-moi de l’huile bouillante quelqu’un.
Les gens qui se font des frites dans une casserole sont désormais fichés par la police comme des pyromanes.
Montréal est chanceuse de ne pas avoir complètement brûlé lors de l’incendie dans Centre-sud, en 1974.
Londres, par exemple, a été entièrement anéantie par le feu neuf fois.
Après un certain temps, ils décidèrent d’incendier la ville de nouveau, pour faire un chiffre rond.
Sur ces belles paroles, bonne semaine de (l’absence d’incendie ?).
05/10/2009
Rhume ou grippe?
La différence entre le rhume et la grippe. On nous le réexplique à chaque année et c’est toujours à recommencer. Mais on se souvient du nom des lofteurs, ça, par contre, pas de problème.
Alors c’est aujourd’hui que ça se passe. On sortira pas d’ici sans l’avoir mémorisé !
Selon une source, la grippe, c’est quand on met la main sur un poteau de métro et qu’ensuite on sort dehors en sandales.
La maladie peut aussi être transmise par une mouche, si elle ne s’est pas essuyé les pattes (en regardant de près).
Ah, une autre source dit que c’est le rhume (influenza), et que pour ça il faut du brandy avec du miel ou prendre un bon bain chaud pour faire monter la fièvre.
Ou un bain glacé.
Récapitulatif. Au début du siècle, le Grand Rhume espagnol a décimé la moitié de la population de l’Europe.
On reprend, donc: le rhume, c’est contagieux, on l’attrape en sortant d’un bain chaud, ou sur un pot de miel non désinfecté… ou l’inverse.
À moins que…
Bon. Y a-t-il un médecin dans la salle qui pourrait nous aider ?
Ou un lofteur ? Brenda-Lees ! Jasons-Kyles !!?
Demain :
Faut-il mettre du froid ou du chaud sur une foulure
02/10/2009
L'eau
Guy Laliberté a pu voir le tsunami en Indonésie d’en haut, affublé d’un nez de clown.
Je me demande si sa fondation pour l’eau ou je sais pas quoi a pris en considération, dans son planning, les typhons, les raz-de-marée, les électrocutions, les noyades.
Au moins, dans tout ça, le pape a de toute urgence fait une sortie publique. Il a annoncé qu’il était contre les tremblements de terre, les inondations et les ouragans. Et aussi contre la malbouffe et la téléréalité.
Ces évènements me rappellent étrangement un individu véreux qui avait organisé, il y a deux ans, un show bénéfice pour la crise du verglas, une cause depuis longtemps réglée, et s’était sauvé avec la caisse. Comme on voit, l’eau, sous toutes ses formes, n’est que source de problème.
En tout cas, les équipes de secouristes ont imploré les médias de ne pas montrer de photos de Guy Laliberté aux Indonésiens qui ont, eux aussi, comme tout le monde, peur des clowns.
01/10/2009
Les évènements à l’extérieur
Voilà ce qu’indiquait l’affiche collée sur un poteau pour une fête de quartier.
Pourquoi prévoir d’emblée le pire scénario ?
Pourquoi ne pas non plus annoncer qu’en cas de pandémie mortelle cet après-midi-là, on mangera les blés d’Inde en abattant les zombies infectés qui courront vers nous ?
Si j’organisais une fête de quartier, j’indiquerais poliment qu’en cas de pluie, «la dégustation aura lieu à l’extérieur quand même, et il nous pleuvra sur la tête, voilà tout, que les soldats russes en route vers le front rampaient dans la boue, sans hot-dog et sans sous-sol communautaire pour réchauffer leurs petites joues rouges».
On a beau être en 2009, on organise un évènement dehors et la pluie vient encore tout gâcher. L’humanité ne comprendra-t-elle jamais ? Laissez tomber le «dehors». Laissez tomber ces inutiles célébrations. Ça n'est toujours que déception.
Quand on entend «Et que la fête commence !», le plus souvent, il se passe... rien du tout.
Au mieux, une petite musique en arrière-fond, ou le bruit des assiettes ramassées pas des serveurs impatients de s’en aller.
Par hasard, je suis passé devant le parc où avait lieu la fameuse fête de quartier. Les gens couraient en tous sens, à cause de la pluie torrentielle qui commençait à s’abattre.
Pour la troisième année consécutive, donc, m’a dit une bénévole trempée jusqu’aux os, La Grande Féria du Soleil se tiendra à l'intérieur.