En cas de pluie, l’évènement se tiendra à l’intérieur.
Voilà ce qu’indiquait l’affiche collée sur un poteau pour une fête de quartier.
Pourquoi prévoir d’emblée le pire scénario ?
Pourquoi ne pas non plus annoncer qu’en cas de pandémie mortelle cet après-midi-là, on mangera les blés d’Inde en abattant les zombies infectés qui courront vers nous ?
Si j’organisais une fête de quartier, j’indiquerais poliment qu’en cas de pluie, «la dégustation aura lieu à l’extérieur quand même, et il nous pleuvra sur la tête, voilà tout, que les soldats russes en route vers le front rampaient dans la boue, sans hot-dog et sans sous-sol communautaire pour réchauffer leurs petites joues rouges».
On a beau être en 2009, on organise un évènement dehors et la pluie vient encore tout gâcher. L’humanité ne comprendra-t-elle jamais ? Laissez tomber le «dehors». Laissez tomber ces inutiles célébrations. Ça n'est toujours que déception.
Quand on entend «Et que la fête commence !», le plus souvent, il se passe... rien du tout.
Au mieux, une petite musique en arrière-fond, ou le bruit des assiettes ramassées pas des serveurs impatients de s’en aller.
Par hasard, je suis passé devant le parc où avait lieu la fameuse fête de quartier. Les gens couraient en tous sens, à cause de la pluie torrentielle qui commençait à s’abattre.
Pour la troisième année consécutive, donc, m’a dit une bénévole trempée jusqu’aux os, La Grande Féria du Soleil se tiendra à l'intérieur.