Humain autrefois digne
venu entendre de la musique
venu entendre de la musique
Chaque été, les festivals de musique extérieurs reviennent.
Chaque été, des gens se rendent dans un champ à la campagne afin d'entendre quelques groupes, qui joueront sur une scène située à un demi-kilomètre de distance parmi des gens qui ne se sont pas lavés depuis deux jours.
Après une journée de déshydratation dans ce fourneau à ciel ouvert, le festivalier, s'il n'a pas perdu ses amis et n'a pas succombé à la dysenterie dans l'une des rares toilettes portatives, pour laquelle il a attendu deux heures en file, et après s'être fait vilement escroquer toute la journée dans les infects stands à nourriture (laquelle est le plus souvent interdite à l'entrée du festival), notre festivalier, un peu assoiffé (le prix d'une bouteille d'eau, également formellement interdite à l'entrée, équivaut à celui d'une petite voiture), espère retrouver sa tente dans la noirceur.
Il espère surtout secrètement que celle-ci n'a pas été emportée par le vent et que son matériel de camping mouillé n'a pas été détruit ou volé.
Mais il se dit que dans le pire des cas, il pourra au moins entendre les ronflements de dizaines de milliers de campeurs.
Pendant que des festivaliers ivres trébucheront dans les piquets et s'effondreront sur sa tente, il sera surtout content de pouvoir entendre la musique provenant du rave juste à côté qui se poursuivra jusqu'à neuf heures du matin, moment où le soleil devenu trop fort empêchera tout sommeil et ce si la pluie et les torrents au beau milieu de la nuit n'ont pas d'ores et déjà englouti le site.
Gens aimant la musique
«Ah, mais Woodstock, par contre, ça c'était différent...», entendons-nous en guise de protestation.
Eh bien, à en croire certains, Woodstock n'était peut-être pas aussi extraordinaire qu'on a toujours voulu nous le faire croire.
Woodstock
Nombre de sourires, sur 20 festivaliers : 0
Festivaliers implorant le ciel qu'on les sorte de là : 1
Nombre de sourires, sur 20 festivaliers : 0
Festivaliers implorant le ciel qu'on les sorte de là : 1
Aucun chanteur, aussi mélodieuse sa voix puisse être, ne mérite que l'on s'avilisse ainsi au rang de bêtes.
Telle est, du moins, notre opinion.
Et nous sommes prêts à nous faire traîner dans la boue pour celle-ci.
La direction
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Touché!
RépondreSupprimerJ'étais à Bonnaroo il y a deux ans. C'est a peu de chose près ce que nous avons vécu! mdr
RépondreSupprimerAh ah ah ! Quelle note magique *_*
RépondreSupprimerLa photo des gens aimant la musique... HAHAHAHAHA!!!
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