13/03/2010

La nourriture préparée en commun

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«Viens! Nous allons créer un bordel monstre 
et nous engueuler tout l'après-midi !»




Le principe : quelques connaissances se réunissent un dimanche pour mettre leurs efforts en commun et préparer, dans la plus grande désorganisation et la plus grande confusion, de multiples et irréalistes recettes, au lieu de s'asseoir et discuter comme des gens civilisés.



Entendu dans l'une de ces foires, en vrac :


«Quelqu’un m’aiderait à couper des artichauts pour la purée, ça urge...»


«Non, j’ai les mains dans le foie de veau, désolée... Mais enlevez-vous de là, vous!»


«Votre mari n'a pas fait grand chose, vous savez... Pour être vraiment justes, il ne devrait pas avoir le droit à...»


«J'aurais eu besoin maintenant de ma casserole, mais il y a une truite en train de brûler dedans!»


«Attention, imbécile!... Vous avez renversé du vinaigre sur ma tarte à la fraise!...»


«Redonnez-moi ce plat, vous, votre mari n'aura rien s'il n'a pas participé!...»


«Allez tous vous faire foutre, bande d'idiots!»








Tout ceci, pour un ou deux pots de soupe et une tarte au foie de veau, sans parler de quelques amitiés sur lesquelles il vaudra mieux faire une croix.





Notre humble avis est que tout ce cirque, vraiment, n'en vaut pas la peine.



La direction


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3 commentaires:

  1. On s'y croirait! J'ai connu une expérience du type: à oublier. mdr

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  2. Eh bien vous êtes drôlement énervés, quand vous faites la cuisine, au Québec !!! Ici, en général, on le fait entre copains et copines de longue date, et on s'amuse comme des gamins !!! Je vous jure, vous me faites bien marrer, les gens de la Belle Province, parfois !
    Ce qui est sûr, c'est que vous n'engendrez pas la morosité !!!
    Tinky, hilare.

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  3. La directionmars 15, 2010

    Oh, mais Chère Tinky, il ne s'agit que de ces entreprises foireuses où l'on s'imagine qu'on fera des tartes pour l'année, avec la bru du cousin et le collègue (dont seule la femme s'est présentée), où personne ne se connaît, et où les larmes font rapidement place aux cris de désespoir et aux suicides collectifs.

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